La gestion différenciée des espaces publics

La municipalité, depuis plusieurs années, s’investit beaucoup dans la mise en valeur des patrimoines historique et architectural. Cela se concrétise par :

  • le début des travaux de mise en valeur du château,
  • le classement Petite Cité de Caractère©,
  • la mise en place du Site Patrimonial Remarquable pour un meilleur accompagnement des habitants du centre historique…

Concernant le patrimoine naturel, sa mise en valeur, notamment dans les espaces verts, a débuté par une adaptation de leur gestion. Ainsi, voilà plus de 10 ans que nous avons proscrit l’usage des pesticides sur l’espace public. Aujourd’hui, il est devenu nécessaire de faire évoluer leur conception mais aussi de les gérer d’une manière différenciée.

Une gestion différenciée, économe et plus écologique se met en place progressivement :

  • suppression des jardinières
  • installation de plantes locales et vivaces dans les massifs fleuris
  • désherbage manuel, au gaz ou à l’eau chaude
  • tonte différenciée des espaces engazonnés
  • engazonnement et fleurissement du cimetière
  • accueil de la flore spontanée dans les rues
  • fleurissement des pieds de murs.

Qu’est-ce que la gestion différenciée ?

La gestion différenciée est une méthode de gestion des espaces verts qui privilégie l’adaptation des lieux à leurs usages pour répondre au mieux aux attentes de chacun. La gestion différenciée est garante de la meilleure gestion des ressources humaines (lissage de la charge de travail des agents municipaux), financières (limitation des achats récurrents) et naturelles (préservation de la biodiversité). La végétalisation des espaces publics doit aussi contribuer à notre adaptation au réchauffement climatique.

L’objectif est de codifier chaque espace vert de la commune afin de lui attribuer une gestion appropriée avec des critères bien spécifiques. Les codes vont de 1 à 4 en fonction du type d’entretien. L’enjeu est de conserver, diversifier et améliorer l’aspect paysager de la ville. (cf. PDF en bas de page)

Les principales orientations

Faire « avec », plutôt que faire « contre »

Le recours aux plantes exotiques, très horticoles, et l’entretien standardisé exigent souvent beaucoup de moyens pour maintenir ces systèmes artificiels. Il est plus efficace, moins coûteux, et plus durable de prendre en considération les caractéristiques du lieu pour adapter les aménagements et leur entretien. Il faut faire avec la nature plutôt qu’essayer de la changer.

Prendre en considération les usages

Souvent encore, l’aménagement des espaces publics et le choix des essences sont très standardisés et uniformes. On applique partout les mêmes choix. Pourtant, ces derniers devraient être faits en fonction des usages ou des lieux. Ainsi, on aménagera d’une manière différente les lieux de représentation, à proximité des bâtiments publics, les espaces de jeux et de détente, les promenades et les cheminements, les parterres dans les lotissements…

Privilégier les espèces vivaces et locales

Les fleurissements à base de plantes annuelles sont très coûteux. Les plantes vivaces (qui vivent plusieurs années), surtout si elles sont locales, nécessitent moins d’intervention et de soin. Les plantes locales ont en plus l’avantage d’être plus favorables aux insectes polinisateurs que beaucoup de plantes exotiques ou horticoles. On contribue ainsi à la préservation de la biodiversité, voire à sa restauration et à une meilleure qualité de notre cadre de vie.

A chaque type d’espace, son mode de gestion

En fonction du lieu ou de son usage, l’espace vert est classé dans une catégorie (espace de représentation, de rencontre, d’accompagnement…). A chaque zone correspond un mode de gestion (type de plantes, intensité d’entretien, de tonte…). Ainsi, le travail des agents est planifié, rationnalisé, et les pics de travail limités.

Passer du fleurissement à la végétalisation

La qualité des espaces verts se mesure communément à la quantité de fleurs. La multiplication des fleurs, surtout exotiques, est effectivement très flatteuse et spectaculaire. Si dans certaines zones, classées « de représentation », le côté spectaculaire pourra être privilégié, ces mises en scène n’ont pas de place dans des ambiances plus champêtres, historiques ou de rencontre. Dans la majorité des espaces, il faut remettre la végétation à sa place, reconquérir les espaces imperméabilisés, artificialisés. Dans ce registre, l’exemple le plus spectaculaire a été la végétalisation du cimetière.

Communiquer

Les changements suscitent souvent des incompréhensions. Les notions de « propre » et de « sale » sont toujours très ancrées. Avoir une gestion moins intensive, plus respectueuse, c’est admettre la présence des « mauvaises herbes ». Cependant, admettre ce n’est pas laisser faire. C’est en tolérer certaines, et éliminer les indésirables. Pour admettre les plantes spontanées, encore faut-il les connaître, les faire connaître. Visites, chantiers participatifs, séquences avec les écoles, affichage… Nous avons régulièrement communiqué, nous le ferons encore afin que les évolutions de pratiques se fassent au rythme de leur acceptation sociale.

Demain, quels projets ?

Grâce au travail mené par le service espaces verts de la commune, un plan de gestion différencié est désormais opérationnel. Chaque espace est classé (voir plan ci-joint). Désormais, un mode de gestion est appliqué, clairement défini, et consultable. Un bilan sera régulièrement établi afin d’adapter cette planification aux suggestions qui pourront s’exprimer.

Les travaux paysagers du Parc sont terminés.

Autour de l’étang, la programmation de l’entretien est réalisée en collaboration avec l’association

de pêche, la Gaule Saint-Aubinaise. Une remise à plat de l’équipement en mobilier urbain est en cours. Les usagers seront invités à prendre connaissance des propositions et émettre des suggestions en fonction de leurs pratiques.

Dans le centre historique, la végétalisation des pieds de mur sera reprise afin d’améliorer la mise en valeur de notre patrimoine, et de garantir sa pérennité.

Dans les lotissements, il faut veiller à la simplification de la gestion des espaces verts afin de garantir leur bon entretien. Plusieurs « points noirs » feront l’objet de requalification.

Le réchauffement climatique allant bon train, il est urgent de planifier des plantations d’arbres d’accompagnement notamment des voies et cheminements.

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