Le parcours artistique

Plongez dans l’histoire !
Suivez le Parcours artistique de découverte du patrimoine à Saint-Aubin-du-Cormier…

Dans le cadre de la mise en valeur du patrimoine historique et architectural de la commune de Saint-Aubin-du-Cormier, Liffré-Cormier a réalisé en collaboration avec la commune de Saint-Aubin-du-Cormier un parcours artistique de découverte du patrimoine.

Ce parcours, composé de 6 stations fait appel à l’imaginaire, aux personnages mythiques et aux légendes locales, tout en apportant un contenu historique compréhensible de tous.

Les points d’intérêts valorisés dans ce circuit portent principalement sur une période allant du 12e au 15e siècles. Les dispositifs s’inspirent de formes et de codes qui se réfèrent à la période médiévale comme le sceau de Pierre de Dreux, première station de ce parcours.

L’objectif est de proposer une expérience nouvelle de visite, qui allie découverte du patrimoine historique et naturel, design et poésie. Il s’adresse aux férus d’histoire, aux adeptes de sorties en famille, locaux ou touristes : chacun pourra ici s’approprier l’histoire de Saint-Aubin-du-Cormier tout en développant son imaginaire …

Les 6 stations

Cette œuvre marque le départ du parcours.

Personnage emblématique de la cité de Saint-Aubin-du-Cormier, Pierre 1er de Bretagne, fonde au 13e siècle la dynastie qui règnera sur la Bretagne jusqu’en 1514.

Pierre de Dreux, Duc de Bretagne a porté plusieurs noms au fil de sa vie : Pierre de Dreux (parce que son père était comte de Dreux), puis Pierre Mauclerc (« mauvais clerc » car il a renoncé à servir le clergé), et enfin Pierre de Braine (un de ses domaines).

En fondant Saint-Aubin-du-Cormier, ce haut personnage de l’histoire bretonne donna des privilèges importants à ses habitants qui seraient désormais protégés par un puissant et moderne château.

L’inspiration de cette œuvre vient du sceau médiéval de Pierre de Dreux, sorte de tampon qui était apposé sur les documents officiels en guise de signature.

L’inscription latine « PETRI DVCIS BRITANIE ET COMMITIS RICHMONTIS » signifie : Pierre duc de Bretagne et comte de Richmond. Le duc de Bretagne, armé de toutes pièces, porte au bras gauche un écu à ses armes : échiqueté d’or et d’azur qui est Dreux, au franc canton d’hermines qui est Bretagne.

Réinterprété et décliné à une échelle monumentale ce sceau devient le signal visible à l’entrée de la cité historique.

Par sa présence la commune se réapproprie son histoire et ses symboles en affirmant son ancrage dans l’histoire médiévale.

Cette œuvre, représentant une balance d’époque médiévale, est emblématique du riche passé de la place Veillard.

En effet, chacun ici peut identifier tout d‘abord une référence à la grande histoire commerciale et artisanale des lieux (représentée à droite de la balance), et notamment les foires mises en place en 1237 par Pierre de Dreux sous l’ancienne halle située au cœur de la place.

On y retrouve également la pesée des âmes ou psychostasie, thème artistique très en vogue au Moyen-Age, représenté sur la partie droite de la balance, et faisant référence à la chapelle seigneuriale dont il ne reste aujourd’hui plus que le beffroi.

Enfin, cette œuvre dans son ensemble fait aussi référence à la justice rendue sur cette place. En effet, elle a abrité les complaintes des détenus de la prison construite ici au XVe siècle, au cœur des halles. Elle n’a été détruite qu’au XIXe siècle !

Tournée en direction du château, cette cavalcade du seigneur et de ses vassaux invite le promeneur à continuer sa visite.  Ils longent les vestiges des remparts de la ville et se dirigent vers l’enceinte castrale dominée par le donjon. Le dessin de Pierre de Dreux, à la tête du groupe, est repris du sceau placé sur la Halle au Beurre. Dans son escorte l’écuyer porte la bannière au couleur de Mauclerc.

De cette station vous pourrez découvrir un point de vue panoramique magnifique sur la campagne environnante. C’est à cet endroit que l’on peut comprendre l’implantation stratégique de la fortification de Saint-Aubin-du-Cormier sur cette ligne de crête.

Le château, ordonné par Pierre 1er de Bretagne, représente le pouvoir féodal. Il évoque la puissance militaire de son seigneur. L’espace est donc propice à aborder la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier et plus largement les marches de Bretagne. Ces deux thèmes font écho aujourd’hui aux stigmates des remparts et du donjon encore visibles.

En effet, Saint-Aubin-du-Cormier est célèbre pour sa bataille, qui en 1488 se solda par la défaite des Bretons, entraînant le rattachement de la Bretagne au royaume de France.

A l’époque, les troupes à pied étaient équipées principalement d’armes longues de type hampe en bois de 4 mètres. Dans une bataille rangée, la mêlée est un temps fort. Les deux camps se font face pour en découdre.

Cette œuvre est la traduction de cette scène où les armes bretonnes et françaises se croisent et s’entrechoquent, pour évoquer le conflit. Désordre et confusion règnent à ce moment de la bataille. Les lances en première ligne se baissent, à l’arrière elles sont encore dressées.

A la fin du 13e siècle, la légendaire épée du magicien Merlin indique que celui qui parviendrait à le retirer de son rocher deviendrait le roi de toute la Bretagne.

Il s’agit donc ici de croiser les légendes arthuriennes et la réalité historique du Duché de Bretagne.

A partir d’épées fichées au sol, il a été imaginé une scénographie qui matérialise la frontière Bretonne. Chaque épée de taille différente représente une forteresse des marches de Bretagne.

Sur la lame est inscrit le nom de ces villes fortifiées qui composait la zone des Marches de Bretagne.

Les Grandes Heures d’Anne de Bretagne, ouvrage commandé par la Duchesse au début du 16e siècle, présente sur chaque page de magnifiques miniatures. On y trouve des fleurs, des arbustes et une grande diversité d’insectes et de petits animaux.

Ces planches sont remarquables par le réalisme et le traitement coloré apportés aux plantes et aux insectes. Elles répertorient les plantes connues au Moyen-âge.

Ces références historiques sont reprises dans cette scénographie autour du jardin médiéval. Un treillage reprend le principe de la trame dessinée par le bois entrelacé qui clôturait les jardins du Moyen âge. Ce treillage est complété par des plaques de lave émaillées reprenant des détails des enluminures.

Disposée a l’entrée du jardin médiéval, cette installation incite le visiteur à déambuler vers le jardin d’inspiration médiévale créé par l’association Ragoles et Beruchets.

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